Les miséricordes de Saint-Gervais

"S'il est généralement admis que l'adversité favorise l'épanouissement de l'art, c'est en revanche l'indulgence qui a donné naissance à la sculpture des miséricordes.

Le mot latin misericordia avait de nombreuses acceptions dans la langue d'église. Le livre des règles de l'ancienne et célèbre abbaye Saint-Victor à Paris le définissait comme tout ce qui est autorisé à une personne infirme par charité. Dans l'austérité de l'univers monastique cela pouvait signifier... pendant les interminables offices divins auxquels se pliaient les clercs, la permission de s'asseoir de temps à autre sur une petite console.

Cette console était la miséricorde. Fixée à la partie inférieure de son siège pliant, elle permettait au clerc, lorsque le siège était relevé et qu'il était apparemment debout, de prendre discrètement appui sur elle."

Dorothy et Henry Kraus Le monde caché des miséricordes

Couple dansant à la fête des fous.

Deux cuisiniers rôtissant un poulet.

Vanité : homme nu s'appuyant sur un crâne.

Le mari en colère, la femme en prière et l'amant qui se rhabille.

Homme et femme au bain public dans un cuveau.

Homme assis lisant sur un lutrin.

Les stalles de l'église Saint-Gervais (Paris 4ème) datent de 1500, les miséricordes illustrent avec la verve du Moyen-Age, les différents métiers et activités de l'époque. 

Photos février 2014.