guatemala
Ixcanul
Film de Jayro Bustamente primé au festival de Berlin et à Biarritz et sorti dans plusieurs salles indépendantes le 25 novembre.
Ixcanul est un mot guatémaltèque signifiant "volcan". Celui qui entre en éruption dans le film n'est pas celui qu'on croit. La montagne au pied de laquelle la famille de Maria travaille dans une plantation de café gronde régulièrement au long du film, mais n'entrera pas en fusion. Il n'en est pas de même pour la jeune fille voulant s'émanciper. Ses parents voudraient la marier avec le patron de la plantation mais elle rêve d'une autre vie et n'a d'yeux que pour un autre employé qui promet de fuir avec elle.
Film en langue maya, film quasi documentaire sur les peuples pauvres du Guatemala, sur leurs croyances (ils font des offrandes au volcan comme à un dieu). C'est aussi le dialogue entre deux générations de femmes bien plus semblables qu'opposées.
Sentiments à l'état brut et échos d'une réalité implacable, "Ixcanul" est un film bouleversant, unique.
Sur les hauts plateaux du Guatemala, là où vivent majoritairement les Kaqchikel, descendants des Mayas.
Le volcan qui bouche l'horizon n'est alors qu'une frontière à franchir.
Jayro Bustamente clôt le film sur un plan semblable à celui d'ouverture mais le regard de Maria est désormais brisé par la fatalité.
Buena suerte Presidente
"Elu haut la main président du Guatemala, le comique Jimmy Morales a promis de ne pas faire pleurer ses compatriotes après les avoir fait rire durant vingt ans. Il n’aura pas la tâche facile, malgré l’ampleur de sa victoire. Au second tour de l’élection présidentielle, dimanche 25 octobre, il a remporté 67 % des suffrages face à l’ancienne première dame, Sandra Torres.
Près d’un électeur sur deux ne s’est pas déplacé, alors que la participation avait atteint 70 % au premier tour. Les caisses de l’Etat sont vides, plusieurs ministères, comme celui de la santé, de l’éducation ou de l’intérieur, sont en cessation de paiement. La croissance est en berne et la dette extérieure asphyxie ce pays où 54 % de la population vit dans la pauvreté – 13 % dans l’extrême pauvreté."
Le Monde.fr
Quelques portraits (Guatemala) 16
Au marché de San Francisco el Alto.
Dans la région de l'Alta Verapaz, la fillette porte le costume traditionnel, jupe froncée et blouse ajourée. Dans les Hautes Terres, la jupe de même tissu, est un simple morceau d'étoffe maintenu à la taille par une large ceinture.
Guatemala Ciudad (Guatemala) 15
Le périple se termine à Guatemala Ciudad, la capitale.
Encore deux édifices religieux témoins de l'époque coloniale, encore un marché coloré où l'on vous apostrophe d'un " mamita ! " chaleureux, encore un musée où l'art des Mayas culmine dans un trône somptueux et cette impression fugace que richesses naturelles et architecturales n'ont été qu'effleurées tant le sujet est vaste !
Le musée national d'Archéologie et d'Ethnologie
Honduras-Copan 2 (Guatemala) 14
Copan possède aussi un superbe musée de la sculpture. L'entrée se fait par la gueule d'un serpent puis par un parcours sinueux figurant le corps de la bête et à l'arrivée, une énorme structure multicolore apparait dans la lumière. C'est la réplique grandeur nature du temple de Rosalila, découvert pratiquement intact par les archéologues en 1989 en creusant un tunnel dans l'édifice central de l'Acropole. Inauguré en 571 sous le règne de Jaguar-Lune, le 10ème roi de Copan, ce temple ne fut pas détruit mais recouvert lors de la construction d'une nouvelle structure.
Disco Marcador "Motmot" (Motmot désignant la période de consctruction, milieu du Ve S.) Superbe disque quadrilobé gravé des portraits des 2 premiers rois de la dynastie K'inich Yax K'uk Mo' et son fils K'inich Popol Hol (435).
Dessus de l'autel aux bas-reliefs de la dynastie (776). Quatre souverains sont sculptés sur chaque face de l'autel, le dernier étant Yax Pasaj Chan Yopaat, commanditaire de l'ouvrage.
Dans les rues de Copan Ruinas, le chapeau est de rigueur.
Honduras-Copan 1 (Guatemala) 13
Au même titre que Tikal, Copan, à quelques kilomètres de la frontière au Honduras, est un site maya remarquable. Les vestiges mis au jour, constructions entre 650 et 820, qui entourent le groupe principal, occupent une superficie de 27 km² mais d'autres vestiges ont été détectés sur 132 km².
Parmi les grands rois de Copan, Uaxaclahun Ubak Kawill (18 - Lapin), le 13ème souverain, est à l'honneur sur de nombreuses stèles. Mais c'est Kak Yipyaj Chan Kawiil (Coquillage - Fumée) (749-763), 15ème souverain et grand bâtisseur, qui fit construire le grand escalier des Hiéroglyphes, le plus important de la cité, relatant les réalisations de la dynastie.
Stèle 4. En bas à droite, glyphe de 18 - Lapin, la tête est précédée de 3 traits et 3 points (le trait = 5, le point = 1).
Stèle C. Chan Imix (Fumée Jaguar, le père de 18 Lapin). A noter les traces de peinture qui subsistent sur la stèle.
Haut du mur du jeu de pelote. Tête d'ara, ailes sur les côtés, pattes en-dessous, queue au-dessus de la tête.
Autel Q, cour de l'Acropole ouest. Sur les différentes faces, bas-reliefs représentant les 16 grands rois de Copan.
Incursion au Honduras (Guatemala) 12
Après avoir fait étape à Rio Hondo, nous prenons la direction du Honduras. Avant de passer la frontière, dans la région de Chiquimula, nous visitons une usine de traitement du café.
Quirigua (Guatemala) 11
Toujours à l'est du Guatemala, nous quittons Rio Dulce pour Quirigua, empruntant le grand axe est-ouest qui rejoint Guatemala Ciudad.
Les ruines de Quirigua situées dans un beau et vaste parc sont un des témoignages majeurs de la civilisation maya. La plupart de ses monuments datent du VIIIe siècle. Les stèles, hautes de plus de 10 m pour certaines, remarquablement sculptées et conservées, représentent les souverains et sont accompagnées de textes décrivant des évenements politiques, sociaux et historiques. Les sculptures zoomorphes représentent des créatures réelles ou mythiques et sont destinées à honorer les souverains.
C'est avec Kak Tiliw Chan Yo'at (Cauac-Ciel) (723-784) que Guirigua devint la capitale d'un état prospère et autonome. Il s'affranchit de la domination de la ville voisine de Copan par une guerre en 737 avec Uaxaclahun Ubak Kawil (18 - Lapin) qu'il fit décapiter.
Sept stèles, désignées par les lettres A, C, D, E, F, H et J, furent érigées sous le règne de Cauac- Ciel et sculptées à son image.
Sur le Rio Dulce (Guatemala) 10
Le Rio Dulce relie le plus grand lac du pays, le lac d'Izabal, à la mer des Caraïbes. Le fleuve est le seul moyen de transport pour les riverains. La ville de Livingston n'est desservie par aucune route. Ce beau fleuve coule de l'extrémité est du lac puis s'élargit démesurément et enfin se termine par des gorges avant de se jeter dans la mer des Caraïbes.
Nous faisons halte peu avant Livingston, accueillis par l'association Ak' Tenamit. Le lieu sert d'école et de pensionnat aux enfants des bords du fleuve. C'est le début de l'année scolaire qui, au Guatemala, commence en janvier.
Arrivée à Livingston.
Unique au Guatemala, cette grande ville est majoritairement garifuna. Les Garifunas guatemaltèques proviennent de l'île de Saint Vincent où, au XVIIe s., des esclaves africains naufragés se mêlèrent aux Indiens caraïbes. Ils possèdent une langue, une religion, une cuisine, une musique et restent fortement liés aux Caraïbes.
Tikal (Guatemala) 9
Avant d'atteindre le site de Tikal, nous avons fait étape à Florès sur le lac de Petén Itza. Il s'agit d'une île reliée par une chaussée à Santa Elena.
Florès fut fondée sur une île par les Itza, un peuple chassé de Chichén Itza dans le Yucatan..
La découverte de Tikal s'accompagne des cris des singes hurleurs et de la vision furtive d'oiseaux superbes sur un parcours de larges allées reliant les différents sanctuaires, au milieu de la jungle. Le site proprement dit est très vaste (16 km²) dans un parc de 576 km², nommé en 1979 Patrimoine Naturel et Culturel de l'Humanité par le gouvernement du Guatemala et l'Unesco. .
Bâti en plusieurs phases sur une période d'au moins 800 ans, Tikal forme un vaste et complexe ensemble de centaines de temples, pyramides et stèles.
Temple II ou Temple des masques. Il mesure 38 m de haut. Construit en l'an 700 en l'honneur de Dame 12 Macaw, l'épouse du roi Jasaw Chan K'awiil I ou Roi A.
Acropole nord et Temple I ou Templo del Gran Jaguar (44 m de haut), construit en l'honneur du roi Jasaw Chan K'awiil I qui y est enseveli.
Place des 7 Temples où l'on trouve 7 temples en ligne, des palais résidentiels et un triple jeu de balle.
El Mundo Perdido, le monde perdu. Complexe où se trouvent les plateformes les plus anciennes de la ville, notamment une pyramide d'observation astronomique.
Au sommet du Temple IV, au-dessus de la canopée. Le Temple IV le plus grand de Tikal (65 m) fut bâti vers 745 par Yax Kin, le fils de K'inich Waaw.
Complexes de Pyramides Jumelles, complexes commémoratifs que les Mayas ont bâti pour fêter la fin d'un Katun (période de 20 ans).