Paul Durand-Ruel, le pari de l'impressionnisme
Exposition au Musée du Luxembourg (Paris) jusqu'au 8 février 2015.
Paul Durand-Ruel (1831-1922), marchand novateur, rassemble une collection personnelle de tableaux impressionnistes qu'il présente dans son appartement. Ouvert aux visiteurs, il est salué comme un merveilleux musée de peinture contemporaine.
Entre 1870 et 1875, Paul Durand-Ruel montre les oeuvres de Monet, Pissarro, Sisley, Degas, Morisot, Renoir, Manet dans ses galeries parisienne, londonienne et bruxelloise. L'exposition impressionniste de 1876 réunit 250 oeuvres de 19 artistes que Paul Durand-Ruel impose malgré la contestation : " Ces gens sont fous, mais il y a plus fou qu'eux, c'est un marchand qui les achète ! ".
New York, Berlin, Paris, Londres, le marchand d'art, avec ténacité et conviction, ne cessera de promouvoir des " artistes très originaux ".
A Villequier (Seine-Maritime)
Maison Vacquerie - Musée Victor Hugo
Un lieu chargé de souvenirs, dédié au couple Léopoldine Hugo et Charles Vacquerie et à l'amitié entre Victor Hugo et Auguste Vacquerie.
"C'est au bord de la Seine un jardin plein de fruits,
Où de cent nids d'oiseau l'oreille entend les bruits,
Où l'herbe par endroits est si fraîche et si douce
Qu'on se croirait assis dans les bois sur la mousse..."
C'est par un article d'Alphonse Karr dans le Siècle que Victor Hugo alors en voyage dans les Pyrénées, apprend la mort de sa fille et de son gendre.
"Entre deux collines s'élève un tourbillon de vent qui, sans que rien n'ait pu le faire pressentir, s'abat sur la voile, et fait chavirer le canot."
Le 4 septembre 1843, Léopoldine Hugo et Charles Vacquerie périssent noyés, presque devant la maison. Léopoldine a 19 ans, elle a épousé Charles Vacquerie sept mois auparavant.
Niki de Saint Phalle
Exposition au Grand Palais (Paris) jusqu'au 2 février 2015.
Niki de Saint Phalle (1930-2002), issue d'une famille franco-américaine, a été élevée selon les codes de la bonne société new-yorkaise. Tout d'abord mannequin puis épouse et mère, elle développe un regard vif et personnel sur l'histoire et le monde et choisit de se consacrer uniquement à la création.
"Peindre calmait le chaos qui agitait mon âme. c'était une façon de domestiquer ces dragons qui ont toujours surgi dans mon travail".
Mère dévorante, père prédateur, storybook (à feuilleter).
Les Nanas.
"Pour moi mes sculptures représentent le monde de la femme amplifié, la folie des grandeurs des femmes, la femme dans le monde d'aujourd'hui, la femme au pouvoir".
Monumentales ou de dimensions plus modestes, les Nanas sont multiples et figurent dans des séries aux noms évocateurs : Mariées, Accouchements, Prostituées, Sorcières, Déesses, Mères dévorantes.
"Nous connaissons tous dans notre vie la bonne et la mauvaise mère, autrement dit, j'ai déjà représenté la bonne mère avec les Nanas, je me consacre désormais à son antithèse, à cette mère qu'on aimerait ne pas être".
Les tirs
Ces oeuvres qui mêlent performance, art corporel, sculpture et peinture s'ordonnent autour de surfaces verticales où sont fixés des objets divers et des sacs de couleur, le tout couvert de plâtre immaculé. Vient ensuite le moment pour l'artiste de mettre en joue sa composition transformée au hasard des explosions colorées.
"En tirant sur moi, je tirais sur la société et ses injustices. En tirant sur ma propre violence, je tirais sur la violence du temps".
Idéaliste et pragmatique, passionnée par l'ésotérisme et la culture populaire, le quotidien et l'Histoire, les sujets les plus douloureux comme les plus légers...
Un théâtre
Le théâtre n'est ni une boutique, ni un bureau, ni une usine. C'est un atelier de rencontre, de partage. Un temple de la réflexion, de la connaissance, de la sensibilité. Une maison où l'on doit se sentir bien, avec de l'eau fraîche si on a soif et quelque chose à manger si on a faim. Meyerhold disait qu'un théâtre devait être un véritable "palais des merveilles".
C'est difficile en effet aujourd'hui de venir au théâtre, c'est fatigant. Il faut donc accueillir les gens et leur montrer par de petits signes à quel point nous sommes heureux et fiers qu'ils soient là. Pourquoi y a-t-il tant de théâtres sinistres ? Je ne comprends pas. Pourquoi a-t-on dépensé tant de millions à construire des monstres froids ? Souvent, lors de notre petite réunion rituelle quotidienne avec les comédiens, avant de commencer, nous nous rappelons qu'il y a dans la salle des spectateurs pour qui c'est la première représentation de théâtre. D'autres, pour qui ce sera la dernière.
Ariane Mnouchkine
Zriba la haute
Zriba la haute est située à 60 km au sud de Tunis au pied du djebel Zaghouan. Ce village perché, d'origine berbère, est aujourd'hui en ruines, déserté par ses habitants depuis le développement de Hammam Zriba dans la plaine. Seules deux familles y vivent encore, les maisons en ruines servant souvent de bergeries. Une zaouïa a été restaurée au milieu du village.
Au soleil couchant, le panorama à perte de vue et la lumière sur la pierre sont superbes.
Absence (Jorge Luis Borges)
Il me faudra soulever la vaste vie
qui est encore ton miroir :
Il me faudra la reconstruire chaque matin.
Depuis que tu es partie
combien d'endroits sont-ils devenus vains
et dénués de sens, pareils
à des lumières dans le jour.
Soirs qui furent abri pour ton image,
musiques où toujours tu m'attendais,
paroles de ces temps-là,
il me faudra les briser avec mes mains.
Dans quel creux cacherai-je mon âme
pour ne pas voir ton absence
qui, comme un soleil terrible, sans couchant,
brille définitive et impitoyable ?
Ton absence m'entoure
comme la corde autour de la gorge.
La mer où elle se noie.
(Absence Extrait de Ferveur de Buenos Aires, traduit de l'espagnol par Silvia Baron Supervielle)
Le musée de la Vie romantique
Construite en 1830, cette demeure restée dans la descendance familiale d'Ary Scheffer et d'Ernest Renan est depuis 1983, un musée de la Ville de Paris consacré à l'évocation de la vie artistique et littéraire de la première moitié du XIXe siècle. Avec sa cour pavée et son jardin, le musée de la Vie romantique est aujourd'hui l'un des derniers exemples des maisons d'artistes construites sous la Restauration et la Monarchie de Juillet.
Au rez-de-chaussée du pavillon, les souvenirs, meubles et portraits ayant appartenu à George Sand (1804-1876), légués à la Ville de Paris en 1923 par sa petite-fille Aurore Lauth-Sand, évoquent l'écrivain et son entourage. A l'étage, l'oeuvre du peintre Ary Scheffer est présentée dans sa diversité (portraits, peintures religieuses et d'histoire...) parmi d'autres témoignages de l'époque romantique.